Dans les coulisses des points-nœuds
Nous avons rencontré celui qui a conçu (testé et amélioré) ces fabuleux chemins à vélo qui traversent les régions du Pays des Lacs et du Pays de Charleroi.
Jean-Pierre Hubert, chargé de mission randonnées à la Maison du Tourisme du Pays des Lacs nous raconte les débuts de l’aventure points nœuds :
« Lors de l’installation des premières balises, la population n’était pas très au courant de l’étendue du projet. Je me souviens qu’un des riverains n’avait pas compris le pourquoi de leur implantation, et l’un d’eux l’avait d’abord déplacée, puis repeinte. Finalement, avec un dialogue et des explications sur le bien-fondé de ces repères, tout est rentré dans l’ordre, et les riverains nous réservent désormais un très bon accueil. »
Des milliers de panneaux uniques
L’ensemble des 1 200 km de la région compte des milliers de panneaux uniques. Sur chaque panneau personnalisé, se trouvent d’un côté, le numéro qui indique le parcours et de l’autre, la flèche pour montrer sa direction. Alors, imaginez-vous la difficulté de concevoir un balisage clair et précis.
“Le balisage fait appel à toute une logique. Moi-même cycliste, j’ai été aidé par mon expérience, mais cela n’a pas toujours été suffisant. Pour certains tronçons, j’avais l’impression d’être très clair. Pourtant, des utilisateurs sont revenus vers moi pour dire qu’ils ne comprenaient rien. Nous avons donc amélioré certains parcours problématiques, grâce aux usagers”.
Jean-Pierre et ses collègues ont mis 2 ans pour baliser la zone touristique. Le travail s’est fait en plusieurs étapes. Ils ont tout d’abord étudié le terrain sur différentes cartes. “Avant de me rendre sur place, je me suis renseigné sur des cartes ING, Google earth, Google street view…”
De nombreux échanges avec les locaux
Ensuite, ce passionné de randonnées s’est rendu sur le terrain pour analyser les parcours préétablis avec des locaux. Les chemins doivent être praticables - même si parfois, il faut sortir de son vélo sur une centaine de mètres - et sécurisés (voie verte, RAVeL, chemin communal, agricole ou forestier).
“J’ai testé un tronçon en été, le chemin ne présentait aucun problème. Par contre, dès que je l’ai emprunté en hiver c’était la catastrophe. Le sentier était impraticable. Beaucoup trop boueux”, précise Jean-Pierre. “Nous avons donc adapté le parcours”.
Pour valider les différentes randonnées, Jean-Pierre discute beaucoup avec les autorités locales.
Un balisage vérifié et en constante évolution
Enfin, le plus compliqué : s’assurer de la signalisation lors de l'inauguration et pour les prochaines années. “Tous les poteaux sont géolocalisés. En voiture ou à vélo, ils ont été tous vérifiés à la fin de l’installation. Nous sommes également à l’écoute de nos utilisateurs s’il est nécessaire de faire des adaptations ou si un panneau manque ou a été dégradé”.
Heureusement, face à ce travail d'envergure, les retours sont très positifs. “De nombreuses personnes m’ont indiqué qu’elles avaient apprécié le parcours, que la balade permettait de découvrir la région autrement, que la boucle était magnifique, etc.”, nous indique Jean-Pierre. Et de rajouter : “Quand j’entends ça, ça me rend très fier. Moi-même, j’ai redécouvert des coins très beaux que je ne connaissais pas. Je n’arrête pas d’encourager ma famille à se balader dans la région pour la redécouvrir".
Par quelle boucle commencer?
Vous ne connaissez pas les points-nœuds? Pour commencer, découvrez la région de Gerpinnes et Nalinnes/Ham-sur-Heure. Ce coin vous offre des paysages inattendus.