Laissez-vous surprendre par Châtelet et sa balade consacrée au peintre René Magritte. Un enfant du pays qui a laissé de nombreuses traces de son passage dans cette ville qui s'est aussi mise à l'heure du surréalisme.

Un Carolo d’adoption !

En 1904, à l'âge de 6 ans, René Magritte s'installe avec sa famille à Châtelet. Très vite, il prend goût au dessin et à la peinture. « Certaines de ses œuvres font d’ailleurs référence à Châtelet, au suicide de sa mère en 1912, aux maisons habitées par la famille ainsi qu’au cadre environnant" nous révèle Joëlle Janssens, guide et responsable du Service de la Culture.
C'est à la foire de Charleroi, en 1913, qu'il rencontre Georgette Berger, qui deviendra sa muse. Deux ans après leur rencontre, Magritte quitte Châtelet pour étudier à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Il épouse Georgette en 1922. Ils vivront à Paris pour ensuite revenir à Bruxelles où il décède le 15 août 1967, laissant derrière lui plus de mille tableaux, mais également des fresques murales, dont notamment "La Fée Ignorante" au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, peinte en 1957.

Quand Magritte inspire des artistes contemporains !

Tenté.e par un parcours insolite et complètement surréaliste? Direction, le cœur de la ville, vous y découvrirez des œuvres d'artistes contemporains, réalisées en hommage à René Magritte telles qu'un buste réalisé par Alphonse Darville, un bronze d'Evelyne Lemaire ou encore un bas-relief de Martin Guyaux. Jérôme et Stéphanie ont réalisé ce parcours en famille : "Ce circuit est ludique ! Une belle occasion d'initier les enfants à l'art. Le parcours est jalonné d'incrustations au sol et d'œuvres de différents artistes ... c'est une belle approche" !

Un intérieur confidentiel s'ouvre à vous

Léopold, le père de Magritte, fait construire, rue des Gravelles, une belle maison dans le plus pur style Art nouveau, c'est là que naîtra la créativité du peintre qui donnera ses lettres de noblesse au surréalisme en Hainaut.
"Cette maison bourgeoise à la façade de style Art nouveau a conservé l'architecture telle que l'a connue Magritte", nous raconte Joëlle Janssens. Elle enchaine : "Passé la porte d'entrée à la découpe originale, deux caryatides accueillent les visiteurs dans un hall qui distribue les accès aux différentes pièces de l'habitation. Le salon, au sol parqueté, est décoré de deux colonnes sur balustrade donnant un heureux effet de séparation, rompant la longueur de la pièce. Deux très belles cheminées en marbre sont encore occupées par de gros poêles « continus » de bonne facture. Le plafond, comme le voulait l'époque, est décoré de motifs de stuc". En 1914, Magritte s'inspire d'un chromo pour peindre des "Chevaux affolés fuyant une écurie en feu", œuvre de jeunesse visible dans la maison. Dès le 2 mai, (re)découvrez la maison nouvellement réaménagée.
Un rendez-vous préalable est nécessaire auprès du Service de la Culture de Châtelet.